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LA MAURITANIE QUE NOUS VOULONS AUJOURD’HUI ET DEMAIN

الجمعة 17 نيسان (أبريل) 2020  12:04

Cheikh Abdel Kader Diawara

Si l’on va du point de vue que chaque citoyen est en droit d’apporter « son grain de sel » dans ce qui se fait dans son pays puisque cela l’engage et peut éventuellement hypothéquer son avenir, pour ne pas dire celui de la nation toute entière, on comprendra les raisons qui sous-tendent cette contribution, cette opinion qui vaudra ce qu’elle vaudra, mais qui aura le mérite d’avoir été clairement exprimée. Elle émane du fond du cœur de son auteur qui se l’imagine non seulement juste et sincère, mais encore porteuse d’un avenir radieux pour le pays.

La Mauritanie, comme chacun le sait, est un jeune pays né officiellement un 28 novembre 1960 dans des conditions particulières, avec – certes - la détermination d’un peuple, mais encore et surtout, avec celle de quelques hommes.

Nos mentalités d’alors étaient assez rétrogrades. L’ignorance et le féodalisme, sous toutes leurs coutures, se conjuguaient à tous les modes et à tous les temps. La notion de «nation» n’existait que dans l’imaginaire de quelques concitoyens. On s’entretuait par un «oui», on s’entretuait pour un «non».

Au-delà des antagonismes tribaux et ethniques, il y avait que notre société était féodale. Elle était donc tout sauf égalitaire et des injustices criantes à l’endroit de certaines franges de notre population avait « pignon sur rue » sans pour autant que cela ne révolte la structure dirigeante qui laissait le temps faire la part des choses.

Celles-ci se sont peu à peu améliorées et l’idée d’un état a pu, contre « vents et marées » faire son chemin, ce qui n’a pas empêché les émirs de continuer à se comporter comme des émirs et les chefs de tribus comme des chefs de tribus. Il y avait, pour le dire ouvertement, des couches sociales auxquelles tout est permis et d’autres qui n’avaient qu’à subir. Il y avait donc deux Mauritanie.

Au gouvernement, seuls quelques uns pouvaient aspirer à un portefeuille. Qu’ils soient bons ou médiocres, cela importe peu puisqu’ils sont «destinés» à la meilleure des enseignes pourvu qu’ils émanent d’une «grande tente» ou d’une «grande case ».

Si par le passé, on pouvait - tant soit peu - tolérer ou même excuser, de nos jours les temps ont changé et les bouleversements qui s’effectuent ici et là font qu’un changement s’impose. Les pratiques sectaires ne sont plus à encourager puisqu’elles nous conduisent droit au suicide collectif, ce qui n’est et ne saurait être souhaitable.

Ne serait-ce que pour notre survie ou pour rester au diapason de ce qui se fait de par le monde, nous ne pouvons plus ambitionner pour notre pays moins que ce qu’ambitionnent les autres peuples pour les leurs.

La construction d’un pays constitue, non seulement, un devoir, mais encore et surtout, un impératif national puisqu’il n’appartient ni à un individu, ni à un groupe d’individus, mais à tous, sans exclusion aucune, d’où l’intérêt de libérer et de conjuguer l’ensemble de nos énergies à ce moment précis de notre histoire.

Ce millénaire a ses exigences et les peuples tirent des enseignements de leur propre expérience, mais aussi de celles des autres et, en cela, les effets de la mondialisation sont édifiants. Il faut « démocratiser réellement notre vie publique », « cesser de tailler des constitutions sur mesure », « cultiver le respect de l’urne » à travers une transparence réelle, en amont et en aval de nos opérations électorales. Qu’on ne s’y trompe point, administrateur ou administré, les peuples ont une mémoire d’éléphant et leur verdict est souvent sans appel.

Ceux qui nous gouvernent se doivent d’apporter le changement que nous attendons, celui qui rétablira chacun d’entre nous dans ses droits. Il faut amener nos concitoyens, par quelque biais que ce soit, à se départir de certaines pesanteurs afin d’envisager l’avenir autrement, car la marche vers le développement arpente mille et un chemins et exige un long souffle que l’on ne peut retrouver que dans l’unité et le respect que voue chacune de nos communautés à l’autre.

CAKD.

Ancien Chef Département d’Anglais

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